Il y a quelques années, j’avais écrit un premier texte pour vous parler de mon rapport à la nourriture…
Pour certaines raisons, j’ai eu envie de réécrire sur ce sujet, mais en parlant plutôt du rapport que j’ai (eu) avec mon corps, mais c’est très lié à la nourriture en somme.
Je ne vais pas répéter ce que j’ai dit dans l’article précédent, mais pour la faire courte, ma vie n’a été qu’une alternance entre périodes ou je faisais excessivement attention, et périodes de « je-men-bats-la-ratte »…
Ça dépendait bien souvent de mon moral, et de ce qui passait dans mon couple, et du degré de fierté que j’éprouvais à sortir avec la personne…
Je vais reprendre là où je m’étais arrêtée à l’époque du premier article : je vivais à mi temps en Mayenne, et je sortais avec un bassiste bipolaire hypra maigre, avec lequel on ne faisait pas grand chose à part fumer comme des pompiers, baiser, se balader et aller à la bibliothèque… Notre histoire a duré meme pas un an : j’ai vécu avec lui deux mois pendant l’été 2016, puis je suis allé le voir pour les vacances d’Octobre, on a feté Noel ensemble, je suis allé le voir pour un concert des Ramoneurs de Menhirs, et une derniere fois en février, il me semble.
Tant et si bien que lorsque je vivais chez lui, on mangeait un repas tous les deux jours, ce qui a fait que j’ai très vite fondu…
J’ai du atteindre les 50 kg, mais je me trouvais belle à l’époque, et j’aimais l’idée d’avoir perdu du poids pour pouvoir m’accorder avec mon ex, qui lui, était si maigre qu’on pouvait quasiment l’attraper par les cotes, comme on attrape un sac par les anses…J
‘étais très amoureuse de lui, c’était vraiment passionnel, et je m’en rends compte avec le recul, dangereux, au final…
Puis, j’ai du rentré chez ma mère, et il a fini par faire une tentative de suicide, tant je lui manquais, il n’allait pas bien,…
Mais j’étais à 800 kilomètres, je ne pouvais rien faire, j’avais mon année à finir…
Et j’ai rencontré un autre homme entre temps, avec qui je me suis tout de suite senti bien et qui me faisait me sentir tout aussi belle, et en plus ses ami.es m’acceptaient comme si on se connaissait depuis des années, j’étais heureuse…
Je me suis remise à manger « normalement » et de fil en aiguille, en deux ans, j’ai repris une vingtaine de kilos…
Aujourd’hui, je fais entre 60 et 70 kilos, mais je m’en fous.
Même mieux, je me trouve beaucoup plus jolie ainsi que lorsque je sortais avec mon ex, avec qui j’avais l’impression de couler, et qu’il m’entraînait avec lui, sans avoir la force de nous sauver tous les deux.
Du coup, un peu lâchement, j’ai préféré couper le cordon pour pouvoir sortir la tête de l’eau…
Aujourd’hui, j’aime beaucoup me prendre en photo nue, ou en lingerie, sans forcément les diffuser à la Terre entière, juste aux personnes en qui j’ai confiance et qui me sont chères…
J’aime poser pour des shootings nue, ou en lingerie, ça me permet de gagner confiance en moi, et ça me fait du bien au moral… Et j’ai beaucoup moins de problèmes à être nue : par exemple chez moi, je passe le plus clair de mon temps en tenue d’Eve, et si je le fais ailleurs que chez moi, c’est que je m’y sens bien et en sécurité.
J’ai essentiellement gagné de la confiance en moi durant ces deux années. Aujourd’hui, j’hésite beaucoup moins devant mon placard en me disant » est ce que j’ai le droit de porter si ou ça ? », j’ai plus tendance à me dire » porte ce que tu as envie, et l’avis des autres on s’en cogne »…
C’est parfois plus difficile à dire qu’à faire, mais j’estime que je vis pour moi, pas pour plaire au monde entier…
Alors oui depuis, je me fais plus siffler ou arrêter, mais je trace ma route, ou je me défends lorsque cela m’arrive, parce qu’il est pour moi HORS DE QUESTION de baisser les bras, de me soumettre à leurs diktats de merde, et de ne pas m’habiller exactement comme MOI je le veux…
Ce ne sera jamais à moi de m’adapter à la société ( sauf exceptions si je voyage par exemple)
Je pense que chacun.e est libre de porter ce qu’iel veut, qu’il faut arrêter une bonne fois pour toutes avec les habits genres, les produits de beautés, les jouets, réservés aux filles ou aux garçons… Ce genre de dichotomie me donne de l’urticaire…
Aujourd’hui, je ne suis pas encore arrivé au bout de moi même : je ne suis que la version améliorée d’il y a deux ans, mais deux nouveaux projets de tatouages au moins vont venir se poser sur mon épiderme d’ici fin septembre, un bridge, et quelques nouveaux piercings aux lobes,… La façon de m’habiller est à diversifier et à améliorer encore et toujours…
Mais je pense que le futur s’annonce plus que radieux : reprise d’études en septembre, ce qui signifie une situation financière bien moins compliquée qu’aujourd’hui, rencontrer de nouvelles personnes, commencer tout un tas de nouvelles activités… Pour une fois, j’ai hâte de voir ce que le futur me réserve.